Il faut remonter très loin en arrière pour retrouver des prêts immobiliers aussi bon marché qu’en ce mois de juin 2014. Avec un taux moyen de 2,79 % sur 20 ans, le précédent record, établi à 2,95 % au 2e trimestre 2013, est battu.
Dans le détail, cette baisse constatée sur l’ensemble des taux moyens provient de l’effort pratiqué par les banques sur les taux les plus hauts, les plus bas restant stables à des niveaux extrêmement attractifs.
Ainsi, sur 20 ans, le taux le moins cher négocié par CAFPI se situe à 2,62 % et le plus haut à 2,95 %. .
Cette situation durera-t-elle ? Le regain d’accalmie monétaire constaté sur les marchés laisse ouverte la « fenêtre de tir » pour les emprunteurs, sans que l’on sache pour combien de temps encore. Tous les observateurs du marché s’attendent, en effet, à voir la BCE prendre prochainement des mesures de relance de l’économie qui seront créatrices d’inflation. La seule inconnue reste le délai exact dans lequel les taux remonteront, impossible à prévoir.
Opportunités pour emprunter ou renégocier
En attendant, la période est très favorable aux acquéreurs, qui peuvent se financer à des conditions exceptionnelles.
La baisse des taux ajoutée à celle des prix, constatée presque partout, améliore sensiblement leur « pouvoir d’achat immobilier » : +11,85 % en juin 2014 par rapport à janvier 2012. Entre ces deux dates, une mensualité (hors assurance) de 1 000 euros a porté le montant d’un prêt sur 20 ans de 164 305 euros à 183 775 euros.
La conjoncture est aussi mise à profit par les titulaires de prêts en cours pour renégocier ou racheter leurs crédits.
Cette dernière activité a de nouveau le vent en poupe, notamment chez CAFPI pour qui elle représente, en ce moment, 20 % de ses dossiers, contre 10 à 15 % en temps habituel. Ainsi pour un prêt de 200 000 euros sur 20 ans, une baisse de 0,5 % du taux permet d’économiser 50 € par mois. Dans bien des cas, la renégociation du crédit s’accompagne de celle de l’assurance-emprunteur, dont les primes sont soumises à plus forte concurrence depuis la récente loi Hamon.
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